Lamu est une île…
… à l’Est du Kenya, au bord de l’Océan Indien, ici. C’est tout petit, pas de voitures, pas de vélos non plus, tous les transports se font à dos d’âne, dans de toutes petites ruelles ou dans le sable entre les taillis à l’intérieur. Très peu de barques à moteur. L’île est séparée du continent par des bras de mer, et on circule beaucoup en boutre, gréement latin. Les bateaux sont fascinants.
Lulu est capitaine, Rastafari comme l’indique sa chevelure massive et son bonnet, très rares dans ce secteur. Un personnage. Là on est sur des hauts-fonds, il n’a pas envie de s’échouer.
Malgré un gréement apparemment peu commode, le boutre navigue bien au près. On sort une longue poutre au vent pour contrer la gîte. Des jeunes gens, souvent plus ou moins cousins du barreur, se déplacent sur la poutre en fonction des risées qu’ils voient arriver sur l’eau.
Un boutre attend la marée pour sortir pêcher au large. J’ai eu tout le temps de le croquer.
Manda Toto (la petite Manda). Manda est l’une des nombreuses îles de l’archipel de Lamu. Le terrain d’aviation se trouve dessus. Il faut bien arriver quelque part, mais passer d’un bimoteur au boutre, c’est troublant. Là j’avais amené une boîte d’aquarelles et un pinceau à réservoir d’eau, et je me suis installé…
L’intérieur du boutre de Lulu. Mis à part les gros clous de bronze de la master beam qui porte le mât, il n’y a pas une pièce métallique.
Coco Beach. Chantier de construction et de calfatage. Il faudrait pouvoir sentir les essences de bois. La couleur n’est pas de la peinture, c’est celle, naturelle, de l’acajou.
Seules pièces de métal, les gros vis en bronze du bordage.
S’asseoir au fond de la coque en construction, dans l’odeur du bois, c’est vertigineux.
Les huttes de l’Ecolodge : des feuilles de palmier tressées sur une structure en bois de mangrove, comme les gréements des bateaux. L’escalier, à la fois costaud et légèrement élastique.