Les dames aussi sur une plage regardent autour d’elles, mais ça n’a rien à voir, c’est comme un réflexe de protection, pour surveiller leur environnement, ou leur progéniture ; elles me font penser aux suricates, ces menues bestioles perchées au sommet de leur terrier sur leurs pattes de derrière, attentives à la moindre menace…
Eh oui, des fesses magnifiques, c’est à cause d’elles que je me suis mis à dessiner ces dames.
Silhouette cliché : l’homme conquérant, mains sur les hanches et déjà territorial, qui contemple la terre où il vient de poser le pied. Juste un touriste américain obèse qui enfonce ses pieds massifs dans le sable blanc de la plage de Capesterre.
Cet homme dormait, dans un train entre Naples et Rome, d’un sommeil préoccupé. Je l’ai trouvé dans mes carnets, je ne sais plus si le bijou à son cou était une croix ou une tête de mort.
Une plage grecque. Vraiment à la grecque : bonne enfant, familiale, on discute entre adultes, les gamins sont dans l’eau, on fume, on lit, on téléphone beaucoup, et tout le monde se fout de son apparence et de sa posture.