Le long boat est la propriété de toute une famille qui vit à bord. GrandPa, GrandMa, le papa, qui pilote et doit avoir une trentaine d’années, la maman, et deux gamins, dont un sur le dos de sa maman la plupart du temps. Et ils étaient beaux, tous. Là on est à l’arrière dans le compartiment moteur, voir sur l’une des vidéos, grand ouvert sur l’extérieur, heureusement, parce qu’il y a un bruit d’enfer, les gaz d’échappement ne s’échappent pas, et il y fait une chaleur hallucinante.
Il y a aussi le fast boat. On monte à trois, dont le pilote. Tout le monde est casqué, j’ai même vu là-dessus une vieille dame avec plein de paniers. Dans un vacarme de tondeuse malmenée, ces engins se séplacent au ras de l’eau à au moins cinquante à l’heure, une vraie Formule Un nautique, avec tout l’effroi qui va avec. Ils sont équipés à la thaï de longs arbres d’hélice qui traînent derrière, et qu’on soulève en bascule quand il y a des algues ou des débris dans l’eau.On a préféré le rythme plus sédatif du gros long boat…
C’est compliqué, le courant est fort, et on le descend, donc on est peu manoeuvrant…Alors le pilote ralentit, vire le bateau très en amont du point d’amarrage. Dès qu’il est face au courant, en avant toute pour reprendre de la marge, puis il ralentit et laisse porter en maintenant le bateau droit. Ensuite, bien avant d’arriver au créneau, il commence à mettre le long boat en travers tout en laissant porter. Puis petits coups de moteur, de barre, touchers de gaffe aussi, toute la famille est concentrée sur la manoeuvre, et hop il s’enfile dans le mouillage en épi. Sans cogner les autres barques, dont les occupants surveillent attentivement l’opération…Impressionnant.