Juste avant que nous venions observer ces éléphants, j’ai vu de loin leurs cornacs battre le petit à coups de pied en hurlant, et il s’est réfugié entre les pattes de sa mère, qui a enroulé sa trompe autour de lui dans ce geste de protection. Michèle a pris deux photos, dont j’ai tiré ce dessin. En Thaïlande ne pas réserver de promenades à dos d’éléphant. Traditionnellement une seule ethnie gère ces excursions, la tribu Karen, qui les utilisent comme bêtes de somme pour débarder le bois des forêts. Les Karens gagnent maintenant bien plus d’argent en véhiculant les touristes. Mais curieusement ils sont avec ces animaux d’une violence incroyable. Avec une pointe métallique fixée au bout d’une perche, ils les piquent dans le tissu fragile des oreilles pour les forcer à faire tout ce qu’ils croient plaire aux étrangers. Souvent les bêtes sont blessées et pas soignées. Les plus chanceuses finissent dans des sanctuaires, en nombre croissant parce que de plus en plus de Thaïs prennent conscience du problème. Là on peut les admirer, les soigner, les nourrir, interagir avec elles, mais sans les monter.