Les roches de Livada, comme des poissons et des mollusques de pierre. A leur formation tout cela devait être en fusion, à peine visqueux et s’écouler comme en nappes vers la mer. Et par-dessus tombaient ensuite, peut-être, des blocs déjà solidifiés, avec ces formes incroyables.
un mystère géologique. Qu’on m’explique, je suis preneur… Mais d’année en année, je ne m’en lasse pas, je prends des photos et je dessine, ou alors je prends mon carnet et je dessine sur place.
Et là cette barque à moitié engloutie, figée dans des vagues de pierre. Sans nous être concertés, Brigitte et moi dessinions la même étrangeté.
Ici on tourne le dos aux roches étonnantes, et le paysage semble presque normal. Une route improbable passe là- haut. J’ai pas eu le temps de dessiner les chèvres, il y en a partout et elles bouffent tout ce qu’on peut laisser dans les cabas de plage…
Etonnant jour gris, sur la route des crêtes entre Falatados et Agapi, au-dessus de Volax. Toujours ces roches colossales semées par les dieux, et l’une d’elles là- haut, comme un éléphant foudroyé par le temps.
Ici les pierres sont partout, cyclopéennes ou petites, à taille humaine, certaines propices aux ricochets, elles génèrent une fascination, on les ramasse, on leur cherche un sens. Brigitte avait trouvé celle-là, elle me l’a donnée en disant, regarde il y a un type en veste, vu de dos, sur ce caillou gris-vert (cinq centimètres de haut). Aaaah oui, c’est vrai.
Il y a une cavité sous celle-ci, (le poisson) assez grande pour qu’un adulte puisse s’y allonger…